Interview d'auteur - M.A. Graff
M.A. Graff
Je tiens à remercier M.A. Graff pour avoir accepté de m'accorder cette interview. C'était ma première fois, et j'y suis allée avec tout le stress que l'on peut avoir dans ces cas là. J'ai été accueillie par une femme charmante et bienveillante, qui m'a de suite mise à l'aise et qui m'a beaucoup encouragée. Merci !
Maintenant Enjoy ! J'espère que cette interview vous plaira ! N'oubliez pas de commenter en bas de page ou sur la page Sandrine CK
Pour vous connaître un peu mieux :
Combien de romans avez-vous écrit ?
11 jusqu'à présent je suis dans l'écriture du douzième à l'heure actuelle
Vous avez commencé ces onze romans il y a onze ans ? Quel est votre rythme d'écriture ?
J'ai commencé en 2008 mais je n'ai été publiée que fin 2010.
Vous êtes très prolifique en matière d'écriture ?
Oui alors j'avais déjà plusieurs manuscrits qui étaient prêts quand j'ai rencontré mon éditeur donc les premiers sont parus à très peu de temps d'intervalle.
Voulez-vous Nous les Présenter brièvement ?
Voir en bas de page le lien vers le résumé de chaque livre.
Parmi ces onze romans lequel est le plus cher à vos yeux ? Pourquoi ?
Si j'en avais un pour lequel j'aurai une préférence ce serait « Sang Bleu » d'une part parce que c'est ma meilleure vente et d'autre part parce que c'est celui qui se rapproche le plus d'un Agatha Christie donc un des canons classiques du roman policier.
C'était une volonté de vous rapprocher de cet auteur ? J'ai moi-même fait le parallèle avec elle en lisant Echo funèbre avec le final par exemple et je l'avais d'ailleurs lu dans une chronique de collègue bloggeur ce qui m'avait donné envie de vous lire.
Oui c'est vrai qu'Agatha Christie, ça se lit bien, ça a du suspens jusqu’à la fin, ça utilise tous les ressorts classiques du roman policier et ça fait un bon moment de lecture donc effectivement je dirai que c'est presque un mètre étalon.
Êtes-vous auteur à temps plein ou avez-vous une activité annexe ?
Contrairement aux idées reçues, très peu d'auteurs vivent exclusivement de leur plume. Effectivement j'ai une activité qui n'est pas annexe mais principale, je suis juriste internationale.
Beaucoup d'autres auteurs de romans policiers ont conservé leur activité principale, je citerai Fred Vargas toujours chercheur au CNRS et Michel Bussi toujours universitaire.
Donc ils peuvent mettre leur activité entre parenthèse ou en temps partiel s'ils connaissent beaucoup de succès mais généralement l'écriture c'est une passion que l'on fait en plus.
Comment arrivez-vous à ménager ces deux activités, entre un métier important et une écriture prolifique ?
Il y a beaucoup de question d'organisation et puis il y a une question de créneaux. J'ai la chance le soir d'avoir des moments libres parce que je déteste regarder la télévision, tout simplement. Voilà il y a un créneau naturel qui se libère et qui me fait écrire tous les jours.
Et là on parle de la partie écriture mais en plus vous vous rendez à des salons ou des dédicaces je les vois régulièrement sur votre page Facebook, cela prend une part importante de vie ?
Oui cela occupe beaucoup de week-end et quelques journées de RTT aussi.
La venue à l'écriture :
Pouvez-vous me raconter comment vous avez commencé à écrire ? Ce qui vous a donné l'envie d’écrire ? Y a-t-il eu un élément déclencheur ? Vous me dites que vous avez commencé à écrire vos romans en 2008 mais j'imagine que vous avez commencé à écrire avant cela ?
Oui et non. Dans mon métier, juriste international, on écrit beaucoup forcément mais jamais de la littérature, enfin je n'avais jamais écrit de la littérature auparavant.
Ce qui m'a donné envie d'écrire c'est qu'en 2008, j'étais en congé parental et donc j'avais du temps libre. J'achetais beaucoup de livres et comme je suis une dévoreuse de romans policiers je ne trouvais pas ou peu le style de livre que j'aimais quand j'étais plus jeune qui se basait uniquement sur le suspense. Je trouvais qu'il y avait de plus en plus de violence, et l'intrigue en pâtissait, on avait moins de divertissement à lire. Donc ça c'était une sensation personnelle, donc d'abord j'ai commencé à écrire des histoires que moi j'aurai aimé lire en tant que lectrice.
C'est vrai que qu'en ce moment on est un peu dans la surenchère de violence dans les romans, et à la lecture d'écho funèbre j'ai aimé aussi me retrouver dans les classiques que j'aimais lire plus jeune. J'ai envie de dire, vous avez réussi.
Et donc qu'avez-vous commencé à écrire ?
J'ai commencé à écrire des comédies de mœurs, un petit peu à la façon de Jane Austen qui ennuyaient tous ceux à qui je les faisais lire. Donc je ne dois pas avoir le talent de Jane Austen. Lorsque j'ai commencé à écrire une histoire policière, qui était Revenant, j'ai vu que mes bêta lecteurs étaient beaucoup plus accrochés, et je me suis dit c'est cela que je dois écrire. Voilà, je me suis lancée.
Avez-vous un journal, des carnets dans lesquels vous relevez des idées, des pensées, des citations ? Et les utilisez-vous dans vos romans ?
Oui cela m'arrive. C'est parfois sur des feuilles volantes à la main et je les utilise par la suite. Y a effectivement un petit peu une phase de maturation où on a des idées spontanées qui viennent à l'esprit et on les note toute de suite pour ne pas les oublier.
Vous fonctionnez avec les rêves, ça vous arrive ?
Ça a dû m'arriver une ou deux fois. Quand j'écris un roman, ça se construit effectivement et ça peut arriver n'importe quand.
Faisiez-vous lire ce que vous écriviez ? Si oui à Qui ?
Tout au début, j'ai commencé à faire lire à mon mari et à une ou deux amies. Ils m'ont fait des remarques tout à fait pertinentes. C'est vrai que se faire relire par un œil extérieur c'est très important.
Et comment accepte-t-on la critique ? Est ce qu'on se dit si elle est positive « bon, c'est mon mari » ou est-ce l'inverse parce qu'il serait très critique et plus exigeant ?
C'est difficile, parce que les critiques positives on a tendance à s'en méfier, on a tendance à les croire peu sincères même si elle sont vraies. On a toujours tendance à se dire quelque part c'est pour me faire plaisir.
Et les critiques négatives, évidemment cela blesse surtout quand on est au début du processus d'écriture. Généralement, mon seul critère principal, c'était de voir comment la personne prenait le manuscrit et effectivement par l'attitude et par les gestes on voit si une personne a envie de lire ou pas. C'était un peu à l'insu des personnes que je regardais les réactions et si elles se trahissaient dans leur gestuelle, si elles aiment lire ou si elles avaient envie de continuer ou pas.
Avez-vous été encouragée ou au contraire, quelqu'un vous a-t-il volontairement ou non conseillé de ne pas le faire, d'arrêter ?
J'ai surtout eu des encouragements de la part de mon entourage. Maintenant les encouragements qui portent vraiment ce sont ceux qui sont donnés par les lecteurs, de personnes étrangères à vous. Quand elles vous disent, c'est bien, continuez, c'est énorme.
Maintenant, non effectivement, personne ne m'a conseillé d'arrêter et de toutes manières si quelqu'un vous dit c'est vraiment nul, arrête, bah vous le faites...(rires)
Stephen King a commencé sa carrière avec le manuscrit de Carrie, qui a été refusé 27 fois si ma mémoire est bonne. Il était donc extrêmement découragé et a mis son manuscrit à la poubelle. Il a été retrouvé par sa femme, qui l'a lu et qui lui a fait plein de compliments, en lui disant de ne pas laisser tomber et ce sera publié, ce sera super. Et effectivement Carrie a le succès que l'on sait. Stephen King a encore encadré dans son bureau les 27 lettres de refus. Quand il écrit, il les a sous les yeux pour se rappeler et conserver une certaine humilité.
Écrivez-vous des choses que vous ne montrez à personne ?
Non, je partage tout. J'ose tout montrer
Que lisiez-vous enfant ? Et maintenant ? Quels sont les auteurs que vous aimez, et ceux Qui vous inspirent ?
Quand j'étais enfant je lisais comme tout le monde. D'abord des histoires policières, les « fantômette », « le club des cinq » . J'étais une grande lectrice enfant, j'avais lu de la science-fiction aussi Jules Verne et avec Philippe Ebly aussi. Ce qui était très intéressant sur la manière de construire des histoires dans des mondes décalés. Cela aussi c'est très formateur. Ce que je lis maintenant, c'est un petit peu de tout. D'ailleurs je dirais que mes goûts ce sont élargis avec le fait d'écrire. Maintenant je lis des choses que je n'aurai pas forcément lues de moi-même il y a quelques années. Je suis restée une très très grande lectrice de romans policiers. Par contre je lis très peu de romans contemporains policiers parce qu'on a toujours instinctivement la peur de copier une idée d'un collègue ou alors de s'inspirer de ce qu'il a pu écrire donc j'essaie de lire des choses dont les auteurs soient morts.
Avez-vous déjà participé à des concours d'écriture ?
Non jamais, par contre j'ai été jury de concours d'écriture. Notamment pour le concours des jeunes auteurs de la ville de Boulogne-Billancourt qui était ouvert au collège et au lycée où l'on partageait avec d'autres personnes nos impressions de lecture sur les manuscrits que nous avions reçus. C'était très très enrichissant.
En général, les lecteurs, nous sommes assez curieux de savoir comment vous écrivez, donc avez-vous un rituel d'écriture ? Heure, endroit ? Musique Etc.
Non, pour être dans une ambiance d'écriture, il faut effectivement avoir l'esprit dégagé, disponible mais j'ai une technique toute simple pour remettre à la tâche c'est de relire ce que j'avais écrit précédemment et là spontanément on s'aperçoit qu'on continue à écrire l'histoire qui quelque part était restée dans notre tête donc ça se fait sans trop de problème. Généralement c'est le soir après mon travail, quand l'esprit se relaxe et est disponible, les idées viennent naturellement. Alors j'ai un plan bien sûr de mon roman, cela n'empêche pas des idées spontanées de surgir en cours de route.
Sur la construction de roman :
C'est vrai que pour un roman policier, il faut savoir que le roman policier à la base n'est pas vraiment né de la littérature romanesque, il est né de la poésie. Puisque le premier auteur de roman policier c'est Edgar Allan Poe, surtout célèbre pour ses poèmes, dont le corbeau. La structure de ses nouvelles policières étaient très codifiées, très méthodique, un petit peu comme une poésie avec des rimes, des strophes, etc. Donc on s'aperçoit que les chapitres commencent à être un peu plus long parce qu'il faut planter le décor, puis un petit peu comme dans un entonnoir, cela devient de plus en plus rapide, justement pour qu'à son insu le lecteur est une impression d’accélération. Ensuite chaque chapitre se termine sur un rebondissement qui va amener le lecteur à commencer le chapitre suivant. C'est une technique de tricotage. Vous voyez on est vraiment dans une espèce de poésie où on construit des strophes. Il faut que l'action s’enchaîne. De cette manière-là, en faisant des rebondissements successifs qui vont être de plus en plus répétés puisque les chapitres se raccourcissent, je dirai c'est la recette général d'un roman policier.
Sur la construction du roman et du tricotage, avez-vous particulièrement élaboré un plan avant de commencer l'écriture ?
C'est vrai qu'on a globalement 2 techniques d'écriture
la première, on a tout codifié et tout organisé à l'avance dans un plan très détaillé
la deuxième c'est ce qu'on appelle le free Writing en anglais, qui consiste à avoir des idées qui vous viennent au fur et à mesure de l'écriture. Généralement, les auteurs mélangent les deux. C'est à dire qu'ils ont à la fois un plan d'écriture mais en même temps si des idées leur viennent en cours de route, celui-ci est susceptible soit de changer soit d'être modifié soit d'être enrichi. C'est un petit peu la méthode avec laquelle je fonctionne. J'ai un plan, mais en même temps ça n'empêche pas que j'ai des idées de fausses pistes, de suspects additionnels, des choses comme ça peuvent se présenter en cours de route.
Sur la construction des personnages ?
Sur la construction des personnages, c'est vrai que les romans policiers classiques tels que j'écris, font la part belle à la psychologie des personnages. On a déjà une idée générale du personnage tel qu'il est, on peut même se faire des fiches avec des traits principaux de caractère, défauts, qualités, etc. Et puis on a aussi le personnage de la tête, qui sort du néant et qui s'impose à vous sans que vous l'ayez forcément choisi. Je me rappelle J.K. Rowling qui disait qu'Harry Potter était arrivé tout seul, tout fait dans sa tête, c'est quelque chose qui arrive aussi.
Vos personnages ils évoluent par rapport à l'idée que vous vous êtes d'eux au départ du roman, en fonction de l'intrigue, est ce qu'ils vous surprennent vous aussi, Finalement celui-ci va prendre une place différente que celle que j'avais imaginé ?
Oui et le contraire est vrai aussi. Ils arrivent que des personnages qu'on pensait avoir une place importante, finalement dans le manuscrit se retrouvent en retrait alors qu'on pensait qu'ils joueraient un rôle plus important.
Comment trouver le thème ?
il faut savoir que les romans policiers à peu de choses près tournent quasiment toujours autour des même thèmes
si je prends ma propre production, Sang Bleu, tourne autour des secrets de familles, ça a été traité des dizaines de fois. Continuum c'est une histoire d'amnésie, traitée des dizaines de fois aussi. Dystopia c'est une histoire de disparition, ça aussi cela a fait l'objet de maints romans policiers, Revenant ça tourne autour de la superstition d'une maison qui a la réputation d'être hantée, ça aussi c'est un thème archi rebattu. Au final on s'aperçoit que les thèmes ne varient quasiment pas. La vengeance, la disparition, les secrets de famille, la superstition, etc., cela revient toujours mais l'auteur va écrire sa propre histoire autour.
Comment maintenir l'intrigue intéressante jusqu'au bout ?
Savez-vous déjà au début comment vous allez surprendre vos lecteurs ?
C'est vrai que c'est toujours un pari de surprendre les lecteurs. On espère que les petits pièges ou les petites surprises qu'on a aménagés vont effectivement surprendre le lecteur. On n’est jamais sûr du résultat. On a déjà des indications avec les premiers lecteurs du manuscrit, on peut leur demander si tel ou tel aspect les a surpris ou non. Cela donne une petite idée de l'efficacité.
Vous avez déjà choisi les indices que vous allez glisser tout au long du roman ?
Oui, généralement oui, je le sais déjà avant de commencer.
Un avis sur :
Les ateliers d'écriture
Il m'est arrivé de faire un atelier d'écriture sur une classe de CM1 et je dirais que en tant qu'organisatrice avec la maîtresse, que participer à un atelier d'écriture d'un côté ou de l'autre il faut se préparer à être surpris. Parce que c'était des élèves qu'on ne voulait pas choquer par une histoire policière trop violente, donc on n’avait pas prévu de crime. On avait prévu un enlèvement et un vol de bijoux. Avant même qu'on ait commencé à présenter ce qu'on voulait faire, les enfants y sont allés de leur cadavre à tout va. Donc on a été assez surprises, ils avaient énormément de structure, ils avaient déjà pensé aux indices, aux empreintes digitales, aux personnages secondaires… Les ateliers d'écriture, je pense que c'est très bien. C'est comme une séance de « Brainstorming » où tout le monde lance des idées et généralement qui sont bonnes. Je pense qu'effectivement c'est un peu la fonction que fournissent les retours de lectures, mais en amont. On a toujours des idées. Il ne faut pas craindre de se copier parce qu'on a un style personnel, qui nous est propre, et que la personne qui est à côté n'aura pas.
Les plateformes d'écriture Wattpad ou le NanoWrimo ?
J'avoue honnêtement que je ne connais pas les plateformes d'écriture
Conseils sur la publication
Comment vous est venue l'idée de publier votre livre ? Était-ce un objectif lors de l'écriture du premier roman ?
Lors du premier roman, non ce n'était absolument pas un objectif. J'ai commencé à avoir l'idée de publier quand je me suis rendue compte que ça accrochait des lecteurs de mon entourage propre.
J'ai envoyé à des grandes maisons d'édition. Bien sûr j'ai essuyé des refus. Il ne faut pas se leurrer, cela n'a rien à voir avec la qualité des manuscrits. Ils en reçoivent je crois 100 à 200 par semaine. Ces grandes maisons d'éditions sont absolument submergées, c'est quelque chose qu'il faut savoir, c'est très très rare, à moins d'avoir déjà un pied dans la place de se faire publier via des comités de lecture. Ça peut arriver, mais ce sont plutôt des exceptions. Je dirai que là où il faut plutôt miser ce sont les maisons d'éditions plutôt moyennes voire petites. D'ailleurs l'éditeur souvent a un deuxième métier derrière le métier d'éditeur. Dans celles-ci ils sont plus enclin à prendre des risques, publier de nouvelles personnes, puis il y a des choses nouvelles qui se font. Il ne faut pas hésiter à envoyer à des petites maisons.
La relation avec l'éditeur, elle se passe comment avec une petite maison ?
Le rôle de conseil, le rôle de « allez on se lance, on prend des risques ». J'ai eu la chance de trouver une petite maison d'édition qui se lançait en même temps que moi. Quelque part on lance le roman et on voit si cela marche ou pas. On était dans la même démarche, une démarche de réussite pour les deux.
Comment faites-vous pour vous faire connaître auprès des lecteurs ?
Alors c'est vrai que contrairement à ce qu'on pourrait penser, les libraires, les chaines de distribution de livres, les gens sont contents d'avoir des auteurs en dédicace. C'est assez simple. Il suffit d'arriver et dire voilà, j'ai des livres, est ce que vous voulez organiser une dédicace. On va vous demander quelques renseignements, de quoi ça parle, etc. Mais ce n'est absolument pas nécessaire d'être un auteur connu, ni même d'être publié à compte d'éditeur pour faire des dédicaces.
Moi je suis publiée à compte d'éditeur, mais j'ai dédicacé de nombreuses fois aux côtés d'auteurs à compte d'auteur et qui vendaient aussi bien que moi dans les magasins.
A propos des salons ? Comme Saint Maur en poche qui va se dérouler la semaine prochaine ?
Saint Maur en poche, mes romans ne sont pas en format poche, Ils sont au format Ex-libris qui est un format glacé, avec une couverture avec un peu plus de prestige mais qui obéit aussi à une raison. Mon éditeur a parié sur une édition papier qui soit un peu plus prestigieuse car beaucoup de mes dédicaces sont pour des anniversaires, des fêtes de fin d'années, pour les fêtes des mères, fêtes des pères, etc. Donc les gens répugnent à acheter du poche pour faire un cadeau.
Tandis que la version ebook est beaucoup moins chère et fait office de la version poche.
Mais généralement en salon les gens de la même manière sont accueillants.
il n'y a pas de snobisme sur les salons, il y a même une ambiance très très chaleureuse. J'ai dédicacé plusieurs fois aux côté de Raphaëlle Giordano, avant qu’elle ne devienne l'auteur célèbre qu'on connaît, avec Nelson Montfort, ce sont des gens très courtois, très gentils, tous ceux que je j'ai rencontré, il n'y avait pas d'ambiance de diva. Je me rappelle avoir dédicacé à côté de Regine Desforges dans un Cultura, qui étaient venue me serrer la main et qui m'avait souhaité bonne chance avant de repartir. Je dirai, en dédicace ou en salon, tous les auteurs se considèrent sur le même banc.
Faites-vous partie d'un cercle ou d'une association d'écrivain ? C'est une activité très solitaire où l'on se retrouve seul avec son écriture ? Laquelle ? Y tenez-vous un rôle particulier ? Conseils, Conférence
C'est vrai que je fais partie de la maison des écrivains et de la littérature et il y a pas mal de rencontres qui sont organisées. J'ai eu des rencontres avec des auteurs notamment américains, notamment Maria Snyder qui écrit de la fantasy. C'est vrai qu’au final cela reste assez solitaire. Je dirai qu'il y a des auteurs qui sont très solitaires de nature et qu'ils ont du mal à dépasser ce stade, y a des auteurs qui sont très sociables qui du coup apprécient de rencontrer des auteurs mais également des lecteurs. Cela s'applique à tout le monde. Ces auteurs-là généralement vont multiplier des dédicaces et ce n'est pas tellement dans le but de vendre du papier au kilo mais c'est le fait de rencontrer des gens et de voir que son livre prend vie.
Merci à vous (et là j'ai dû rougir !!)
Pour les jeunes auteurs, je ne saurai trop que les encourager à poursuivre. Il y a des grands auteurs que l'on a découverts alors qu'ils étaient morts (rires !) donc très tard. Ce n'est pas pour dramatiser mais c'est pour dire que ce que vous écrivez ne rencontre pas le succès tout de suite, ça ne veut pas dire que ce n'est pas bon mais que ça ne va pas le rencontrer des années plus tard.
Je citais Stephen King, il y en d'autres… Pour illustrer le découpage à la serpe des maisons d'éditions on avait envoyé une nouvelle de Marguerite Duras, qui n'était pas très connue, mais quand même, et les grandes maisons d'éditions ont toutes dit non.
A la recherche du temps perdu, a aussi été refusé par une grande maison d'édition.
Ça ne veut pas dire que vous écrivez à la recherche du temps perdu mais il ne faut pas être trop influencé par les opinions extérieures. Si vous, cela vous satisfait, c'est déjà énorme
Merci beaucoup !
Pour en savoir plus :
la page facebook de M.A. Graff
http://www.editions-ramses6.com/
Bibliographie amazon
Née le 24 juin 1970, M.A. Graff est écrivain et juriste de Droit International, titulaire d'un DESS de Droit des affaires Internationales en France et d'un LLM in International Busines Law au Royaume-Uni. Vivant à Paris, M.A. Graff est mariée et mère de quatre enfants.
Les 11 romans de M. A. Graff
,cliquez sur les liens pour lire leur résumé sur le site des éditions Ramsès VI
Revenant - Le voisin – Mystification – Poker Face – Brumes – Le serpent – Fleur de mort – Continiuum – Dystopia – la chronique d'Echo Funèbre – Sang bleu.
N'hésitez pas à commenter ici en dessous ou sur la page facebook SandrineCK