Conseil n°2 - Garder la motivation

Les up and down de l’humeur, réussir à garder la motivation pour voir nos projets se réaliser, ça vous parle ? Vous en avez eu des impulsions de départ, mais chaque fois vous laissez tomber en cours de route. ça m'est arrivé à moi aussi.

Une décision moyenne
qu’on transforme rapidement en action
donne souvent des meilleurs résultats
qu’une décision parfaite qu’on met plusieurs mois à exécuter.
LEE IACOCCA

Franchement quand je débute un projet, je sais être ultra motivée, et avoir le sentiment de pouvoir déplacer des montagnes, abattre un travail monstre en peu de temps pour me rapprocher du but, et il y a des jours où je me sens hyper morose, incapable d’accomplir quoi que ce soit, et je pourrais tout abandonner dans ces moments là, et ça m’est déjà arrivé. Après, mon envie est telle que je repars, mais il peut s’écouler plusieurs semaines ou mois avant que j’ai de nouveau le courage de recommencer.

C’est bien le terme déprimant. RECOMMENCER. Ça peut être usant à la longue. Et arrivée à un certain stage, répéter le schéma de l’abandon.

Sauf que cette fois j’ai décidé de faire autrement, j’ai analysé mes échecs, mes abandons avant de repartir. voir l'article sur l'échec
Depuis que j’ai décidé de redémarrer, j’ai eu des moments très bof, où le moindre obstacle aurait pu être une excuse pour m’arrêter, et pourtant cette fois j’avance et j'ai des résultats.

Je ne sais pas vraiment d’où vient vraiment ce cycle d’humeur. Je peux passer d’un extrême à l’autre, parfois dans la même journée, parce qu’un truc va vraiment me plomber le moral… Du coup la motivation, elle peut être au plus bas dans ces cas là.

Quand le moral n’y est pas, on a tous des idées sombres, le fameux syndrome de l’imposteur qui pointe le bout de son nez.

A quoi bon allez au bout ? je ne vais pas y arriver !
Pourquoi tant d’efforts pour si peu ?
J'ai passé l'âge pour me lancer,
Suis-je légitime pour écrire, chroniquer, bloguer ?

J’ai juste envie de me mettre sur mon canapé, une belle couverture et un truc à grignoter...Je sais ce que c'est, je vous le dis, je l'ai vécu aussi.

Comment faire alors ?

Surtout quand on a des engagements de travaux à réaliser, des projets dans lesquels on veut tellement avancer, nos séances de sport, etc. pour ne pas finir sous la couette à s’enfiler un paquet de gâteaux  et retourner au point (poids) de départ ?

eh bien j’ai envie de vous donner 4 verbes qui me semblent efficaces.

Définir – Planifier - ritualiser - persévérer

La motivation ce n’est pas ce qui compte finalement. Jamais personne n’est motivée sur le long terme. la motivation ne sert qu’à l’impulsion de départ. Ce qui permet d’avancer c’est définir ce que l’on veut, comment on peut l’obtenir et automatiser notre activité. Ce qui compte c'est la discipline.

Ça donne peut être l’impression d’une vie « robotisée » pour certains, une vie qui manque de fun (c’est un gros préjugé ça d’ailleurs) mais en réalité, si on veut dépasser ces moments de moral bas, il faut mettre en place une routine, pendant les moments où l’on se sent bien, et ne jamais, jamais, jamais modifier ou annuler l’activité parce qu’on est un peu down. Non il faut s’y tenir, et grâce à cela, vous irez au bout de vos projets, grâce à vos habitudes, même les jours où ça ne va pas, vous vous mettre au boulot, au sport, à n'importe quoi d'autre, par habitude.

Quand un projet devient long, difficile, la régularité de vos activités peut aider à dépasser ce moment.
La régularité et la discipline facilitent grandement l’idée de se mettre à la tâche.

Quelques exemples personnels

Par exemple j’ai pour objectif de perdre du poids. Combien de fois j’ai abandonné ? Gros craquage, pas l’envie de faire du sport, déprime parce que je ne vois pas encore les résultats arriver…

Depuis que je me suis reprise en main, J’ai décidé de faire au minimum 15min de vélo d’appartement par jour. (en realité j’en fais 15min les jours de boulot et 25min les autres jours).

Analyser et trouver le moment idéal

J’ai analysé que si je décide de mettre cette séance de sport le soir, dès la première semaine, je vais louper 1 ou 2 séances de sport. Trop fatiguée, rentrée trop tard, les enfants, la maison… bref n’importe quelle excuse fera l’affaire… puis petit à petit, on se dit à quoi bon ? J’ai loupé la plupart de mes séances, « je m’y remettrai la semaine prochaine »… puis on recule un peu plus.

Donc, le soir, c’est non. Si je fais ça, ça ne marche pas.
Alors j’ai décidé de me lever plus tôt. Et celui qui vient me dire « je me lève déjà tôt » je vais lui répondre, « eh bien moi aussi » je me levais à 5h30 et j’ai décidé de me lever à 5h.
C’était franchement difficile les premiers jours. Je me demandais quelle idée j’avais eue. Pourtant, je me répétais chaque matin mon objectif et qu’une des conditions pour y arriver, c’était de faire mon vélo. Que je me connaissais et que si je repoussais au soir, je ne le ferai sans doute pas. Donc je m’y mettais. Et j’ai pris l’habitude.

Chaque matin, je fais du vélo, avant n’importe quoi d’autre. Comme un robot, j’enfile un short et un t-shirt et je grimpe sur mon vélo. Tous les jours. Week-end compris. Oui, ça paraît dingue. Mais voilà j’ai décidé de mettre les moyens d’y arriver. Y a eu des matins où j’ai traîné les pieds, c’est vrai mais je l’ai fait. J’ai pris un engagement avec moi-même, et je compte bien le respecter ( et le vision-board que j’ai créé m’aide beaucoup à rester connectée à mes projets, vous pouvez aller lire l’article sur le sujet). Les lendemains de fête, les jours de reprise de boulot, peu importe, je me lève et je fais du vélo. C’est une habitude. Le truc le plus dingue, c’est que même si c’est parfois difficile de s’y mettre, j’en tire une vraie satisfaction après, je suis fière de moi, de l’avoir fait et ça me met en excellente condition pour le reste de la journée.

Dans mon objectif de perte de poids, en complément du sport, je dois aussi agir sur l'alimentation. J'ai défini ce que je pouvais manger ou non, en quelle quantité (mes macros, le nombre de calories pour ma taille/âge) J'ai planifié mes repas, je les prépare à l'avance. Le fait d'être préparé, limite grandement les tentations de manger n'importe quoi. Tout est déjà prêt je n'ai pas à réfléchir et à répondre à ce paquet de gâteau qui me fait de l'oeil pour le petit déjeuner par exemple.Non, mes pancakes ou mon frenchtoast sont prêts.Je fais cela chaque semaine, comme ça la routine est plus facile à mettre en place, et je ne me sens pas contrainte chaque jour, non, cela rentre dans ma routine. cela devient ma façon de vivre.

Pour l’écriture, j’ai encore du mal à trouver le moment où ce serait le mieux. Le soir c’est impossible. Le matin est déjà pris. J’ai bien plus envie d’écrire des romans pourtant, mais me sentir bien dans ma peau est indispensable pour me sentir assez forte pour écrire. Donc pour le moment je favorise le sport du matin.
Je m’octroie du temps sur ma pause déjeuner. Je deviens un peu solitaire, je ne mange plus avec mes collègues que j’adore pourtant, mais voilà pareil, il faut que je fasse des choix. Toutefois je sens que je ne suis pas dans l’environnement qui me convient pour le faire, pourtant je me force quand même, chaque jour.

Autrement à la maison, tout doit être rangé autour de moi, que rien n'attire mon attention et ne m'appelle à une autre tâche.Jje prends mon carnet préféré. ou je me mets sur mon ordi. J'aime prendre une boisson fraiche quand j'écris. Je me mets de la musique pour me mettre dans l'ambiance. C'est mon rituel, et je me mets à écrire. Je me rends bien compte que je ritualise beaucoup moins et du coup je travaille encore à définir ce qui fonctionne le mieux pour moi. Mais j'écris, et je le fais tous les jours, même pas longtemps. Je m'oblige à écrire,pour rester connectée à mon histoire, pour entrainer mon cerveau à l'écriture.

Pour la plupart de mes projets, j’ai commencé à en parler, à mon entourage, en ligne aussi, à vous, ici, sur les réseaux, je l’ai affiché dans mon salon. Le matin où j’ai envie de zapper ma routine, je me rappelle de tout cela et je le fais malgré tout.
Et puis il y a enfin des résultats, ça met du temps ok, mais je suis heureuse de voir que ça avance, que cette routine paie.

Conclusion

Il n’y a pas de vrai secret ou de méthode miracle. Si on veut réussir, il faut travailler régulièrement, fort, à fond jusqu’à y arriver. Il faut se faire violence, y compris les jours où on en a pas envie. Bref il faut de la discipline.
Si on ne fait pas ça, si on se trouve des excuses, alors c’est que vous avez déjà décidé, quelque part dans votre tête, que vous ne vouliez pas réussir. Si c’est le cas, dites le haut et fort et arrêtez de vous faire du mal en disant « je n’atteins pas mes objectifs » Personne ne pourra le faire à votre place. Vous devez mettre en place ce qu’il faut pour y arriver, pour durer sur le long terme ou alors passez à autre chose.

Je terminerai tout de même par le fait d’être disponible physiquement et psychologiquement.

Pour s’engager dans un tel processus, il faut être prêt. On a tous des moments, où ce n’est pas le moment. Il n’est pas question de se rabaisser encore plus, de détruire le peu de courage, d’estime qu’on a en nous. Vous êtes trop fatigué ? prenez une semaine off ou plus. Ne forcez pas. Vous vivez mal l'échec, vous avez peur, faites vous aider, parlez en autour de vous ou consultez.
Pour être sûr qu'il ne s'agit pas de nouvelles excuses, il faut agir pour évacuer ces deux motifs avant de commencer votre nouveau projet !

Ensuite, alors, Faites un point sur votre situation. Êtes-vous prêts ? Que voulez-vous ? Comment pouvez-vous l’obtenir ? Quels rituels mettre en place ?

Quand vous avez fait tout ça, partagez vos désirs et vos décisions avec votre entourage. Vous pourriez être surpris de voir qu’ils sont un vrai soutien.

Ils vont vous encourager, vous booster parfois, vous les appellerez même si besoin pour vous redonnez un coup de fouet. Vous pouvez aussi compter sur moi si vous voulez. Si vous avez besoin d’aide, de motivation, de trouver une solution ou d’être reboosté, écrivez-moi, ça me fera plaisir de vous accompagner.