De Henri Loevenbruck
Editions J'ai lu
Littérature française
Roman initiatique
492 pages

4ème de couverture : «Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.» Ce rêve, la bande d'Hugo va l'exaucer en fuyant la petite ville de Providence pour traverser le pays à moto. Ensemble, ils vont former un clan où l'indépendance et l'amitié règnent en maîtres. Ensemble ils vont, pour le meilleur et pour le pire, découvrir que la liberté se paie cher. Nous rêvions juste de liberté réussit le tour de force d'être à la fois un roman initiatique, une fable sur l'amitié en même temps que le récit d'une aventure. Avec ce livre d'un nouveau genre, Henri Loevenbruck met toute la vitalité de son écriture au service de ce road-movie fraternel et exalté.

Très branchée polar, thriller et compagnie, j'ai eu l'occasion de lire le "mystère Fulcanelli" d'Henri Loevenbruck, (roman très sympa soit dit en passant). Quand "Nous rêvions juste de liberté est sorti" et au vue de la présentation je ne suis pas naturellement allée l'acheter. Ce n'est pas toujours simple de suivre un auteur quand il change de genre. Un auteur qu'on suit depuis longtemps, si, je le fais, parce qu'il a donné de nombreux bons moments(romans) et que je "lui dois bien ça". Mais là j'hésitais, parce que je n'en avais lu qu'un seul de cet auteur et que les Road moovie ce n'est vraiment pas truc, films ou romans même combat, c'est soit complètement loufoque, soit complètement déprimant et ce n'est pas forcément ce que je cherche dans la lecture.

Toujours est il que j'ai lu des critiques plutôt sympa sur le bouquin et à mon dernier passage à cultura pincevent ( oui je navigue entre deux cultura ...) je suis tombée sur une mise en scène du livre plutôt sympa et je me suis dit "allez je le prends".

3 jours de lecture et ouah !

Impossible de lâcher le bouquin, difficile de laisser Hugo et sa bande :p alors mardi soir fallait que je le termine je ne voulais pas aller me coucher sans connaître la fin... et quelle fin !

On rencontre donc Hugo, adoqui file un mauvais coton. Plutôt bagarreur il est viré du lycée publique et sa mère l'inscrit dans le lycée privé et catho de Providence. Croyant arrivé plutôt dans son enfer il fait la connaissance de Freddy, Alex et Oscar avec qui il va connaître et commettre délires et conneries, découvrir la moto, et les dessous des Moto clubs (MC) l'amitié, la loyauté et par opposition la trahison, l'honneur, le respect, les grands espaces et les plus étroits tout ça accompagné de sexe, alcool, drogue et rock "n"roll.

J'ai adoré le parti pris dès le début : Hugo nous raconte son histoire avec son langage, ses expressions, ses pensées simplement dites mais profondes. Ce n'est que le deuxième roman que je lis de lui mais je pense que je peux dire « j'aime le style Loevenbruck ».

Les personnages sont fouillés, avec une épaisseur, on les aime ou on les détestes, on a peur pour eux, on les envie parfois aussi... bref pendant presque 500 pages ils sont vivants et même après quand on a fermé le bouquin ils sont encore là.

On y trouve plusieurs thèmes qui nous touchent tous : la recherche de la liberté, ses bons côtés, ses risques aussi, les questions qu'elle soulève, cela en vaut-il la peine ? Et puis nous avons chacun notre notion de la liberté :Vivre sans attache, vivre riche, vivre comme on l'entend.

Et puis L'amitié aussi, sous tous ses aspects, la vraie, celle qu'on attend, celle qu'on partage, celle qu'on obtient, la fraternité, la fidélité, la trahison.

C'est un livre qui a raisonné au fond de moi (et apparemment en ceux qui l'ont déjà lu aussi) et qui m'a littéralement fait pleurer. Une fois le valves ouvertes impossibles de les refermer et terminer les toutes dernières lignes.
Tout est tellement juste et sincère. J'ai eu le sentiment qu'il y avait quelque chose d'Henri Loevenbruck à travers le personnage d'Hugo. Je n'ai pas pu m'empêcher de faire le lien avec son état d'esprit à la mort de son ami et son hommage à la grande librairie, les beaux mots qu'il a pour ses mentors, comme celui qui l'a convié sur le divan de Drucker, ceux qui l'ont aidé. Il a un profond respect pour eux, et il semble toujours se sentir plus petit et redevable… Pourtant il est grand, il sait faire de la belle littérature et il sait très bien retranscrire la nature humaine...

7 cœurs… Effectivement, je ne me rappelle pas de livre qui m'ait mise dans un tel état à la fin de ma lecture. A découvrir absolument qu'on aime le genre ou pas