Publication d'une micro-nouvelle

Allez, je me dévoile à vous.

Je publie ici une petite nouvelle que j'ai écrite l'an passé pour participer à un concours, sans thème…

J'attends vos impressions à sa lecture, et vos avis bien sûr !
Mon dieu que c'est stressant de se dévoiler…

Allez on se retrouve tout en bas, dans les commentaires.

Un seul être vous manque et...

Mon oreille me gratte, ça me réveille, je baille et je m'étire.
Je regarde à côté de moi : la place est vide. Elle était pourtant là, près de moi, quand je me suis endormi. Le choc de la surprise fait place au refus d'y croire. Elle ne doit pas être loin. Je file aussitôt dans la cuisine, j’enchaîne par un tour complet de la maison tout en appelant. Elle ne peut pas disparaître comme ça.
Très vite je fais le bilan de notre relation. Discrète, remuante, surprenante, ce sont les seules qualités que j'ai eu le temps de connaître chez elle, mais quelles qualités ! Je suis convaincu qu'elle ne m'a pas encore tout dévoilé. Elle s'impliquait avec force dans sa tâche de me distraire et cherchait toujours ce qui serait efficace , ne cessant jamais de rebondir pour tester de nouvelles activités, nous nous amusions tant ! Elle est exactement ce que doit être une amie !

Elle me manque. Je sens quelque chose, là dans mon estomac, un nœud, une boule, ça me gêne. Je souffre déjà de son absence, je veux qu'elle revienne ! Elle ne reviendra pas d'elle-même.
Je ne peux renoncer à elle, je dois la retrouver ! Mais où est elle ?
Je décide, sans attendre, de partir à sa recherche. Je me laisse guider par mon instinct. Je demande à tous ceux que je rencontre ? mais personne ne répond , personne ne comprend. J'essaie pourtant, j'insiste, mais rien. Chaque fois, le même regard interrogateur. Je vis un vrai cauchemar. Je regarde ici et là. Rien.
J'avance rapidement, puis je ralentis, de peur de perdre un détail, un indice qui m'indiqueraient où elle se trouve. Par moment je baisse la tête, je doute. Ai-je raison d'être là à la chercher ? Et si je ne la retrouvai pas ? Puis Je continue mes recherches.

Tout à coup une odeur croise ma route. Un parfum que je crois connaître ou plutôt reconnaître. Je hume, je cherche d'où il vient. Est-ce mon imagination qui me joue des tours ? J'avance. Je le sens à nouveau. C'est agréable, doux, sucré. Il m'enveloppe, m'attire, se fait plus fort. Et…
Ça y est je la vois, la voilà, lover contre un autre. Mon cœur se serre, puis je sens une chaleur envahir mon corps. La colère ! Je suis prêt à tout pour la récupérer, montrer les dents, me battre. Je ne renoncerai pas ! Je m'avance à pas de loup. Je vais essayer de les surprendre. Ils bougent. Alors je m'élance, je préviens de mon arrivée, déterminé et à gorge déployée. Je hurle plus fort à mesure que je m'approche. Mon adversaire se redresse surpris, puis en réponse, prend la position du lutteur.
Elle roule sur le côté. Il émet un râle, un grognement tel un lion. Il dévoile toute sa puissance. Il ne cédera pas sa place comme ça. Je suis plus petit, mais plus agile aussi, je peux y arriver. Je me répète encore et encore « Je ne renoncerai pas ! ». Je me lance à cœur perdu dans la bataille. Quelles folies ne ferai-je pas pour elle ?

Le premier impact est violent, je bascule sur le côté, sonné. Il se jette à ma gorge. Je l'esquive de justesse. Je ne fais que me défendre, je recule, je cède du terrain. Il n'est pas question que j'abandonne. Alors j'attaque, d'abord vers la droite, puis à gauche, en vain. Malgré sa corpulence, il se déplace sans difficulté. On dirait qu'il vole. Cette fois, il attaque. Il me plaque au sol. Qu'il est fort et lourd ! Je me dégage difficilement, le poussant des quatre membres. Libérant le haut, je lui assène un coup puis un autre très rapidement ; ne sachant plus quoi faire je me mets à lui gratter le visage, j'atteins ses yeux. Gêné, il lâche l'étreinte. Je suis libre. La balle est dans mon camp, profitant de sa position je me jette sur son dos, je le bloque à mon tour. Il ne lutte plus, son corps devient mou, il ne me montre plus aucune résistante. Je ne suis pourtant pas un violent.
Je ne souhaite pas en rajouter. Je le lâche, méfiant malgré tout, je ne le quitte pas du regard. Je m'approche doucement de ma belle. Elle n'a pas quitté sa place, elle m'attendait j'en suis certain. Je la ramène à la maison. Je l'ai enfin retrouvée. Je croise Maman « Ah c'était donc elle que tu cherchais tout à l'heure ? Les inséparables ! » Elle m’octroie une caresse dans le cou, je ne m'arrête pas. Après toutes ses émotions je veux juste du calme, profiter de sa présence. Je tourne, une fois, puis deux sur moi-même. Je me couche, ma balle entre les pattes. Je la recouvre de mon museau et de mes longues oreilles pour la cacher aux yeux de tous. Elle est à moi, je n'ai pas renoncé. Je m'endors, soulagé, elle, tout contre moi. Je rêve déjà des belles parties de jeux qui nous attendent alors.

Alors, qu'en pensez-vous ? dites le moi en commentaire !


Publié le 3 Mai 2017 à 13:38 par SandrineCK