De Michel Moatti
Editions 10/18 collection Grands détectives
Roman
Enquête
414 pages

4ème de couverture : Amelia Pritlowe est infirmière au London Hospital et tente de survivre aux bombardements de l’armée allemande. Lorsqu’elle reçoit la lettre posthume de son père, elle n’imagine pas qu’elle va devoir affronter un cataclysme personnel tout aussi dévastateur. Sa mère n’est pas morte d’une maladie pulmonaire comme elle l’a toujours cru. Sa mère, Mary Jane Kelly, a été la dernière victime de Jack l’Éventreur. Elle avait deux ans. Mue par une incommensurable soif de vengeance, l’infirmière va se lancer dans une traque acharnée pour retrouver le plus mystérieux des tueurs en série.

C'est un achat que j'ai fait lors du salon Saint Maur en poche. Tout à fait par hasard, l'auteur est venu saluer Johana Gustawsson dont je souhaitais la dédicace, et c'est elle qui a évoqué « Retour à Whitechapel » de manière élogieuse.
J'ai toujours été fasciné par le mystère de Jack l'éventreur et toutes les hypothèses sur son identité. Ma dernière lecture sur le sujet était l'enquête de Patricia Cornwell, il y a quelques années déjà.
Bref, curieuse donc, je suis allée au Stand de l'auteur pour me procurer son livre.

Michel Moatti est clairement habité par cette histoire, il en parle avec passion et avec quelques mots, il m'a donné encore plus envie de le lire. À Tel point que j'ai arrêté un roman en cours pour débuter le sien.

Comme le résumé est très bien fait, pas de surprise. L'histoire commence en 1941 Mrs Pritlowe Amelia, 55 ans, infirmière au London hospital, apprend, après le décès de son père, une autre vérité sur les circonstances de la mort de sa mère : Son nom est Mary Jane Kelly et elle a été la dernière victime de Jack L'éventreur.

De là elle décide d'enquêter elle même sur la mort de sa mère et découvrir la vérité. Elle intègre, avec les difficultés que cela peut avoir pour une femme à cette époque, un club londonien la Filebox Society, sans pour autant dévoiler le but de son adhésion. C'est la partie romancée.

On alterne alors entre l'enquête de Mrs Pritlowe qu'elle nous relate à travers ses carnets, et 1888, où l'on apprend à connaître les victimes avant leur mort.

On découvre un autre visage de ces malheureuses. Ce sont avant tout des femmes qui ont une histoire qui ne se résume à être des prostitués et les circonstances de leur mort, les atrocités qu'elles ont subies.

On découvre également Londres de 1888 et de 1941, un parallèle qui ouvre un certain nombre de questions. Des passages marquants sur la description des événements qui ont traversé la capitale. Je pense à ces allumettières défigurées, à la déchéance presque inévitables des femmes, au bombardements, l'atrocité de la guerre et constater qu'en 50 ans, même si certains quartiers évoluent, la misère ne fait que se déplacer.

L'auteur a réalisé des recherches fouillées, se rendant lui même à Londres pour enquêter. Et c'est ce qui sonne juste je trouve. Même s'il s'agit d'un roman, et d'une énième hypothèse sur l'identité de Jack l'éventreur (je reviens dessus après:p), alimenter le roman de faits réels qui, pas seulement centrés sur l'éventreur, donne une autre ambiance au bouquin et je m'y suis vraiment plongée, oubliant parfois même qu'il s'agissait d'une fiction.

J'ai mis un peu de temps à m'y mettre, comme je l'ai dit plus haut, j'ai laissé un roman en cours pour m'attaquer à celui-ci, oui mais voilà c'est tombé sur une semaine où je ne pouvais consacrer tellement de temps au livre. Et vraiment il mérite qu'on ne se réserve qu'à lui. Je l'ai donc mis de côté avec tout le mal que cela m'a fait et je l'ai repris le jour où je savais que cela se passerait qu'entre lui et moi… et voilà, une journée et à peine plus, plus tard je l'avais terminé. C'était vraiment ce qu'il fallait.
Je ne veux rien spoiler, sinon je vous gâcherai le plaisir , mais l'hypothèse de l'identité sur Jack l'éventreur est plus que crédible, j'y adhère même !! et la fin est …. bon non je dirai rien non plus sur la fin…
J'ai aimé également l'index des victimes, témoins et enquêteurs qu'on trouve à la fin du livre, et les notes explicatives de l'auteur, pourquoi ce parti-pris et cette hypothèse sur l'identité de Jack l'éventreur.
Je regrette d'avoir seulement la version poche. L'auteur m'a parlé lors du salon Saint Maur en poche de reproductions de ses carnets d'enquêtes insérées dans le grand format de HC éditions et j'aurai aimé pouvoir les consulter. Introuvable sur le net !

Hummm j'ai un peu hésité, bon pas longtemps, 7… 7 et demi...(ah bon ça n'existe pas, va falloir que j'y pense) et puis 8, mon premier 8 sur le site ! Parce que je suis curieuse de tout ce qui touche au mystère de Jack l'éventreur et faut dire que j'ai été bien gâtée avec ce roman. Alors un 8 !